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| | | Et le phenix renait de ses cendres ... |    |
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 |  Sujet: Et le phenix renait de ses cendres ... 02/01/20, 04:57 pm | | Rhodonies du mois d’Obsidienne Âme vaillante ne faiblie point devant l’obscur, Psyché pure ne s’abandonne point aux ténèbres. Un fort bel adage qui remplissait les cimetières de valeureux héros, les champs de batailles de cadavres et les ouvrages de belles histoires. Rien qui ne raisonne sensément pour l’assassin nimbé de noirceur happé par ses sombres songes. Celui-là qui craignait plus la destinée que la mort était en proie aux affres des forces invisibles qu’il avait provoqué. L’écueil de son esprit avait vogué sur des limbes tumultueuses cette nuit-là, échouant sur ce lac sanguinolent qui lui était apparu lorsqu’il avait étreint la nature nocturne. Les eaux rouges et visqueuses remuaient lascivement dans cette nature morte aux teintes grisées. Point de bruit, pas même une brise légère qui siffle sur cette terre désolée où le temps semblait figé. La boue sanguinolente s’est hissée jusqu’aux hanches de l’homme dépossédé de ses apparats, de sa volonté, de tout ce qui fait qu’il est lui. Un vaisseau vide bercé par des remous épais et chauds, emprisonnant sa proie de ses volutes poisseuses. L’engeance de ces ondes maudites déchire son enveloppe de mucus pour toiser son pantin cireux, un rictus carnassier embrassant ses lèvres. Ses longs doigts noircis étendent leurs griffes, transpercent la peau aussi facilement que l’on pénètre un mirage. Point de douleur jusqu’à ce que cette cage de phalanges ne presse ce palpitant tant convoité. Cette marée déferlante d’affliction étend son manteau sur ce qu’il fut, sans laisser place à une échappatoire salvatrice. Ce sentiment de possession inéluctable perdure par-delà le monde des rêves et ses turpitudes, étouffant, suffoquant, consumant. Les yeux de Caligula s’ouvrent sur une chambre froide et stérile tandis que sa main tente d’effacer les tourments de la nuit du bout des doigts, braises ardentes vestiges de l’incendie tortueux qui sommeillait en lui. Le voile fantasmagorique s’évapore, déposant un dernier baiser sur sa bouche glacée comme un présent d’adieu. Ses lèvres s’entrouvrent et se ferment sans qu’aucuns sons ne s’extirpent de sa gorge serrée. L’échappée sempiternelle, cette vieille histoire pour enfant lui revient en mémoire, celui-là que sa nourrice lui contait pour l’apeurer. Cet homme de mauvaise vie qui s’éveillait la nuit tombée, distinguant une silhouette parmi les ombres. A chaque nuit, la chose se rapprochait au point que ses chuchotements gutturaux, autrefois inaudibles, parvenaient enfin à l’homme. Ses yeux de bête luisaient dans la pénombre lorsqu’il dévoila ses noirs desseins. Comme on ne peut arrêter la course du soleil, il rampait dans l’obscurité, inlassablement, réduisant la distance qui les séparait. Lorsqu’il serait assez près, le glas sonnerait dans une douleur incommensurable, un éclatement de viscères, une toile sanguinolente. L’homme effrayé pris ses jambes à son cou, peu importe la direction puisqu’il n’existe point de terres d’asile pour les maudits. Il lui fallait s’éloigner, semer, se perdre dans l’espoir de se défaire de la bête. La créature de ses songes paraissait pareille à la bête, pire que la mort, elle cherchait à le posséder. Tout cela semblait tellement réel, comme un oiseau de mauvais augure dont on détaillerait parfaitement la course. Son essence lui commandait de s’enfuir dans une complainte irrésistible tenant la raison à l’écart. L’envie de résister se tut, comme blessée, mourante … Promptement, notre homme regagnait les chemins, préférant se perdre que de rester immobile, dans l’attente de cette main courroucée qui se refermerait à jamais sur lui. Si ses pas se mêlaient à ceux des autres voyageurs, peut-être resterait-il une vision fantomatique insaisissable. Dans l’après-midi, la mélancolie succéda à la peur, la prise de conscience soudaine lui projetant sa folie au visage. Caligula s’arrêtait enfin pour regarder en arrière, c’était un peu tard, beaucoup trop tard. Déjà, les courbes gracieuses de Val d’Ormeaux n’ornaient plus l’horizon, se dérobant à sa vue nimbée d’acuité. La journée était déjà grandement avancée et nuls doutes que Saller avait compris sa couardise, interprétant son départ comme une trahison. Même si l’idée qu’il n’était pas responsable de l’échec de cette mission était un cataplasme pour sa conscience, il s’appliquait sur une jambe de bois … Pour la première fois, il n’avait ni but, ni envie, rien pour orienter sa marche, rien que les regrets amers. Ses jambes furent étreintes d’un tressaillement tant son esprit doutait du chemin à prendre … Avancer, pour aller où ? Savait-il seulement où se rendre ni même où il se trouvait ? S’en revenir sur ses pas restait le meilleur des choix lorsqu’on se sentait entièrement perdu et que l’on avait besoin d’un peu de temps pour se retrouver une raison. Le petit Val était fort agréable à vivre, alors s’y arrêter quelques temps apparaissait comme une évidence. D’autant plus qu’à mesure qu’il se rapprochait du nid des elfes, l’histoire des messagers de Thenalad lui revenait en tête, peut-être que tout n’était point perdu. |
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 | | Sujet: Re: Et le phenix renait de ses cendres ... 02/01/20, 06:04 pm | |
Des songes tortueux et oppressants ?
Des ombres menaçantes et dévorantes ?
Caligula n'est pourtant pas une âme pure et blanche. Elle serait plutôt teintée de carmin, aussi luisante que des entrailles, suintante des aspersions d'humeurs de peur et de douleur...
Avec de telles nuances, l'on pourrait aisément croire que cet homme en assez assez fait ou assez vu pour ne plus craindre le 'cauchemar' ?
Cette nuit de tourmente - C'est bien parce que notre Homme n'en est plus un depuis peu et que ses émotions dominées oscillent comme l'onde sur l'océan. Les voilà prêtes à se faire fouetter et soulever par le chaos d'un vent nouveau, emportant ses voiles pour le fracasser sur un récif.
Caligula a perdu le contrôle de ce qu'il est... Et malgré sa volonté d'afficher l'inverse, il ne peut empêcher son esprit de le lui rappeler.
-Tu as rencontré les Nocturnes, tu as eu la vision de l'impensable, tu as céder à la bête, à l'apparente faiblesse et au monde ostentatoire des Oracles et des demi-dieux...
Pour un Homme du Nord, un 'tueur en série', agissant sous couvert de son sang noble, bien assit sur ses acquis... En voici des péripéties.
De quoi rendre fou n'importe qui.
Et Saller ? Il sera resté en arrière, dans l'ignorance. Trop torturé, trop amoureux, trop attaché probablement... pour que Caligula s'agenouille devant sa propre litanie. Quoi qu'en pense l'éclaireur, Caligula s'en est allé. Il le laisse avec l'Ombre, à la recherche de la Sentinelle... Advienne que pourra.
Les bois étincelants d'Amethy blanchissent et se teintent d'or à la levée du jour. La forêt, d'ordinaire apaisante avec ses arbres droits et hauts, sa nature douce, ses sous bois clairsemés, perdent le jeune médecin... La sortie de son cauchemar trouverai un écho dans ces regards invisibles ? Les boulots, les chênes, les hêtres et les conifères... Ces troncs ont des yeux aveugles qui semblent l'épier.
Et si Caligula tombait dans la psychose.
Il agissait seul autrefois, responsable de ses exactions, bien au chaud derrière son mur bourgeois et la 'réputation' de sa mère.
Ici, il n'est plus qu'un 'chien' apeuré, amoindri par la 'vérité' du monde extérieur ?
Sous ses pas, les valons mousseux et gelés se transforment en petit sentier. Le voilà qui retrouve la route partant du Val pour rejoindre la Capitale. D'ici peu, peut-être atteindra-t-il le cœur Elfique ? Et qui fera-t-il ? Se prélasser, se goinfrer de mets délicieux ? Nager dans le miel, les femmes, les hommes et étancher sa soif aléatoire de meurtre ?
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| | Sujet: Re: Et le phenix renait de ses cendres ... 02/01/20, 07:08 pm | | A mesure qu’il s’approche du Val, les pas de l’assassin se font lourds, entravés par le poids de son cœur. La beauté hivernale de cette nature ne rendent pas ses exactions plus acceptables, ni son âme plus légère. L’on pourrait aisément le comparer au chat qui a déféqué sur le tapis et qui s’en revient quémander son auge bien remplie, ramolli par la disette. Pour un peu on lui jetterait le sous, tant il fait peine avec son dos vouté et sa queue entre les jambes. C’est une sensation de vide qui l’accueille aux portes d’Ormeaux et pour sûre qu’il se ferait tout petit devant les éventuels gardes qu’ils croiseraient. Point question de s’encanailler à quelques frivolités qu’il soit lorsqu’on est tenaillé par les remords. Ni le plaisir de la chaire, ni les délices elfiques, pas même une dague remuant des entrailles ne trouvent grâce à ses yeux. Sa queue reste basse, son estomac noué et ses bras ballants tant l’envie de quoi que ce soit d’autre qu’un ronchon le soumet. Pour l’heure c’est l’espoir de retrouver Saller qui l’anime et le pousse à s’en retourner vers l’auberge qu’il avait quitté un peu plus tôt. Le chien qu’il était avait encore assez de flair pour suivre une piste et il n’avait que peu de retard en comparaison à d’autres qu’ils avaient remonté auparavant. Peut-être que l’aubergiste l’aurait aperçu ou entendu quelques intentions de l’éclaireur. Si cela était possible il s’en viendrait questionner le tenancier au sujet de Saller, sinon il reprendrait la piste du chaman dont Norlail avait évoqué l’existence un peu plus tôt. - Compétences:
Perception, Filature
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| | Sujet: Re: Et le phenix renait de ses cendres ... 02/01/20, 08:15 pm | |
Rongé par le remord. Celui qui venait de prendre peur de lui-même se repêche à mi-profondeur. Il émerge de sa torpeur et rebrousse chemin... comme un somnambule se secoue et tente de regagner son lit, malgré cette inconnue et cette surprise qui l'entourent.
Val-d'Ormeaux est toujours là, prise dans une brume légère et froide.
Lorsque le médecin se présente à l'auberge, le gérant grimace à l'évocation du nom de Saller -ou de ce qui y fera référence-. 'Votre ami est parti il y a quelques heures... avec votre autre ami. Ils ont quitté la ville. Vous n'aurez qu'à suivre les souillures pour les retrouver.' Indiquant du menton une table vide au milieu de sa salle à moitié pleine, Caligula devinera probablement à la vue d'un godet et d'un pichet esseulé que l'éclaireur s'est enivré avant de plier bagage ? En tout cas, le gérant en garde un souvenir fâcheux.
-Boarf. Saller a mal vécue la disparition de Caligula ? Ce n'est pas une surprise.-
Allons soit. Suivons donc la 'piste' des deux malandrins, parti sans lui puisqu’il s'était éclipsé sans eux.
En suivant quelques traces à la porte de la cité, Caligula contourne les remparts de bois et de rocs. L'eau goutte et ruisselle sur les parois mousseuses, pendantes comme des barbus dégoulinants de bières, si tant est qu'ici, la différence est notable... et surement moins désagréable.
Vous cherchez un vieux Chaman ? Vous le trouverez.
Une chance qu'il soit encore là. Une chance que Norlail ait fait preuve de zèle durant cette quête et qu'il eut été forcé de faire patienter le vieux.
Ici et là, des empruntes de pas, quelques filaments de tissus, des brisures dans quelques écorces... et bientôt, le croassement d'un corbeau. Nul doute que des oiseaux vivent dans cette forêt, mais celui-là interpellera plus particulièrement l'oreille du médecin. Le corvidé émet un son aigu, assez atypique.
A deux pas de là, un vieillard est assis, adossé à un arbre tordu. L'homme semble attendre, emmitouflé dans une épaisse fourrure d'ours brun. Sa barbe blanche se mêle aux poils fauves et son visage parcheminé, couvert d'étranges symboles, se tournera l'étranger s'il se montre. Et c'est d'un air froissé qui l’accueillera.
"Effroyable. Cette forêt est aussi habitée qu'une capitale par les Dieux ! Laissez donc le vieil Ae-a se reposer. Il n'a ni or ni possession de valeur."
La voix chevrotante, son regard semblera estimer le danger qu'il représente.
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Estimation, Sixième sens
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| | Sujet: Re: Et le phenix renait de ses cendres ... 03/01/20, 06:03 pm | | D’ordinaire l’éclaireur se muait en essence fantomatique parmi les ombres, préférant le cocon rassurant de la discrétion plutôt que d’attirer les pupilles un peu trop curieuses. C’était assez inhabituel qu’on réprouve ses manières ou son comportement dans un milieu fréquenté. La mine renfrognée de l’aubergiste ne lui disait rien qui vaille et l’assassin se contenterait d’un pincement de lèvres afin d’exprimer sa gêne. Il valait mieux s’abstenir de tous commentaires au risque de s’attirer les foudres du tenancier déjà passablement éprouvé. Caligula se contenterait de s’approcher de la table tout penaud, observant les dites souillures. Les effluves piquantes et acides de la boisson embaument ses voies nasales. Nul besoin d’être un devin pour savoir que l’on s’était abreuvé plus que de raison à cette table seulement garnie d’un pichet. Ce n’était guère de bonne augure de partir à l’aventure savamment alcoolisé … Cette idée n’avait rien de réjouissant, car, quelques heures suffisaient pour vous faire sombrer lorsque l’on était étreint par la désinhibition. Saller était brillant mais il comptait énormément sur ses sens et son esprit, en l’occurrence tout ceci était sous le joug de l’altération. L’assassin prend la poudre d’escampette à la hâte et dans son malheur, il n’est point difficile de suivre les traces de pas d’un homme ivre tant la démarche moins assurée et chancelante reste visible. La piste lui fait contourner les remparts des Ormeaux semblables à des murs végétaux, regorgeant de verdure humide. Le loup s’avance à pas feutrés, se muant dans cette nature hostile dénuée de toutes protections salvatrices. Ses pupilles de prédateur saisissent très vite la présence d’un homme au loin et alors qu’il s’approche, c’est le croassement sinistre d’un oiseau de mort qui l’accueille. Serait-ce un sombre présage ? Autant s’enquérir présentement de cela puisque le vieillard s’esclaffe aussitôt et peste de cette présence importune. Il demeure là, immobile, comme résigné … Ou se sentant intouchable … Ce qui est assez étrange de la part d’un vieux dont de nombreux sillons creusent les traits et dont la silhouette parait frêle, même voilée par la fourrure. Sans doute la rude vie d’ermite des forêts lui avait endurci le cœur et l’esprit, c’était l’idée générale que l’on se faisait de ces hommes des bois. Caligula ne se doute que trop que sa présence n’est point désirée et ne s’en offusquera point. Son buste se voute légèrement, adressant une courbette qui ne convient guère aux circonstances ni à l’homme auquel il s’adresse. Toutefois l’entreprise lui permet de gagner un peu de temps afin de jeter un œil observateur aux environs. A en juger par les quelques éléments qu’il saisit à la volée, l’on pourrait en déduire qu’il y eut du tumulte en ces lieux un peu plus tôt. Connaissant la manière de faire de Norlail, il n’y aurait rien d’étonnant à cela, hélas … En se redressant, l’assassin porte toute son attention sur les rictus et ridules du vieillard, cherchant à déceler quelques émotions qui l’aiguilleraient quant à ses sentiments envers Saller. « Navré de vous importuner de la sorte Messire Ae-a, je suis à la recherche d’un homme que je suspecte s’en être venu perturber votre paisible retraite un peu plus tôt. » Dit-il d’un ton égal tout en croisant les bras. « Il fait à peu près ma taille, ses cheveux lui arrivent un peu plus haut que les épaules, châtain. Il a l’air renfrogné, moribond avec une petite ride du lion prononcée.
Il suivait un autre homme aux cheveux court, plus ahem … Fougueux je dirais.» Ponctue-t-il tout en restant attentif au belligérant à poil. - Compétences:
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| | Sujet: Re: Et le phenix renait de ses cendres ... 06/01/20, 03:55 pm | |
Le vieux restera un instant coi, sans grande expression faciale, en écoutant l'homme qui l’interrompt dans son silence et sa solitude. Il finira par hausser les épaules et dire :
"Oui alors je vois très bien de qui vous voulez parler... Ce gars là s'est éclipsé dès qu'il est arrivé. Il a perdu le contrôle sur sa bête et s'est transformé en chien... Je ne l'ai revu qu'au départ du second, qui a visiblement décidé de continuer sans lui.
Votre homme était au plus bas. Il est resté assit là pendant un moment, jusqu'à ce que je lui dise de dégager. Il s'est finalement relevé, il a mis une alliance à son doigt et à dit..."
Le vieux tire une ligne imaginaire entre ses doigts et ferme les yeux "'J'vais régler son compte à celui qu'est à l'origine de ma vie d'merde' et pouf, il a disparu... il s'est téléporté."
Réajustant ses jambes sous lui, le vieillard bougonne dans sa barbe et ajoute :
"Si vous cherchez l'autre il est parti en direction du nord à pied."
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| | Sujet: Re: Et le phenix renait de ses cendres ... 06/01/20, 06:43 pm | | Les dernières paroles du vieillard étreignent le palpitant, qui se serre et hurle de douleur sous le poids des mots et ce qu'ils impliquent. A dire vrai, l'assassin s'attendait naïvement à suivre des traces, patauger dans la gadoue quelques temps pour finir par trouver plutôt aisément son amant. Que nenni, le destin avait décidé que cette simple traque deviendrait une entreprise ardue... Le destin ou bien la bête aux griffes noires et décharnées qui l'avait fait sombrer un peu plus tôt ? Car un état des lieux bref semblait laisser à penser que Saller s'en était retourné sur les terres nocturnes afin d'épancher sa soif de vengeance auprès de Lovyr ... Il était la seule personne menacée par son courroux puisque Caligula demeurait insaisissable tandis que le nocturne était aisément localisable. S'il avait causé la folie de Saller, il lui fallait réparer le tort, même si cela impliquait de retourner sur les terres froides et hostiles qui l'avaient tant répugné. Point de doutes quant au fait qu'il était homme à abattre sur les domaines de la perdition mais c'est sa couardise qui l'avait amené jusu'à cette périlleuse situation. Toutefois, il lui fallait jouer plus finement que par le passé car il n'était plus que faiblesse aujourd'hui. Entre les transformations intempestives et son attachement à l'éclaireur, ce n'était plus marcher sur des œufs que d’œuvrer chez les buveurs de sang, mais plutôt sur des braises. Probable qu'il n'eut plus l'appui des hybrides qu'il avait trahi et par là même des serviteurs du château. Les sbires de Lovyr tenteraient de lui faire la peau aussitôt repéré entre les murs de la demeure, sans doute même lui accorder une entrevue avec leur seigneur. En vérité, sans savoir comment avait opéré Saller, deux solutions s'offraient à lui, aller quémander auprès de Lovyr comme un bon toutou et risquer d'y perdre plus que la vie ... Ou bien commencer par se rendre chez son ancien maître qui n'était point un réel allié ... Il se décide donc à se téléporter chez Asterash, faute de lui donner un appui, il pourrait s'enquérir des bruits dont il a eu vent. Ses doigts glissent dans ses cheveux dans un soupir avant qu'il ne se décide à enfiler l'anneau à son doigt puis de penser à sa dernière demeure sur les domaines de la perdition. Une fois sur place, il prendra grand soin de rester discret tout en cherchant son ancien hôte. - Compétences:
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Suite L'antre de la bête |
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