Arnaud s'endort. Il ne se sent pas menotté, il ne se sent pas transporté, il ne se sent pas redéposé.
-
Vincent aura déplacé le Sang-noir jusque dans la salle principale du Laboratoire ; non loin des hauts tubes en verres remplis de liquide saumâtre -point de rendez-vous initial des deux groupes après leurs recherches-.
-
Vincent se tiendra debout près de lui ? Ainsi que son Calice, libre et légèrement en retrait, le regard inquiet fixe sur lui avant de s'accroupir à son flanc.
"Tout va bien..." dira-t-il à voix basse... en partie conscient que ces quelques mots ne suffiraient probablement pas à le rassurer.

Vincent administra une claque au déviant afin de le réveiller. Il recula ensuite en faisant deux grands pas en arrière afin de permettre à l'esclave de s'accroupir à côté de son maître. Un souffle amusé s'échappa des narines du borgne quand le calice prétendit que tout allait bien. Aucun mal ne leur serait fait. En revanche, un triste sort attendait Naath.

Au moment où le déviant ensommeillé se mettra à battre des paupières, le roublard, debout à deux mètres environ du sang noir, se penchera, avec les bras croisés dans le dos et avec un sourire en coin, vers le réveillé.
"Bien dormi ?" demanda-t-il en se fichant éperdument de la réponse du guerrier.

"J'imagine que tu es sacrément en colère.
Tu es persuadé d'avoir été trahi et que tes alliés t'ont dépouillé de tes effets personnels et du cristal que tu as durement acquis." supposa dans un premier l'humain avant de se redresser.

"Ton calice a raison. Tout va bien. Pour vous, en tout cas. Vous ne risquez rien.
Je t'ai posé ces menottes par pure précaution...
Pour que tu ne me sautes pas à la gorge à ton réveil."avoua-t-il. Ses mains mimèrent les griffes d'une bête se jetant sur une proie.

"Je vais d'abord te dire pourquoi tu te trouves dans une fâcheuse position...
Puis tu vas me dire ensuite ce que tu en penses et ce que tu prévois de faire quand je te rendrais ta liberté de mouvement.
D'accord ?" proposa le mercenaire sans attendre l'assentiment de son 'prisonnier'.

"Je ne vais pas te mentir. Ton frère est fichu. Il n’en a plus pour longtemps à vivre.
Caligula a une engeance du Buveur à l’intérieur de lui, et elle s’est réveillée.
Elle réclame de la nourriture et ton pote a été choisi comme mets.
C’était lui ou l’un de nous trois, et le choix est vite fait." affirma-t-il par la suite en haussant les épaules, l’air impuissant.

"Rassurez-vous, je n’aime pas la barbarie et je n’aurais jamais cautionné pareille vilenie sans une bonne raison…
L’engeance a promis à son porteur qu’elle lui révélera l’emplacement de son créateur en échange d’un… repas..." expliqua-t-il, la tête basse à ce moment-là, le regard un instant peu fier et perdu dans l’espace.

"Nous faisons d’une pierre deux coups.
D’un côté, nous nous retirons une épine du pied en nous débarrassant de ton frère.
Il aurait pu créer de grands problèmes, autant pour toi que pour nous.
De l’autre, nous allons bientôt avoir un moyen fiable de trouver le Buveur…
Tu te rapproches de celui qui pourra sauver ton père…" fit-il remarquer en relevant la tête vers le sang noir. Il tapa ensuite tout d’un coup dans ses mains.

"Bien. Tout a été dit de mon côté. À ton tour, Arnaud ~" dit le roublard d‘une voix douce avant de s’éloigner un moment pour chercher une certaine manivelle dans la salle particulière.
"Je ne vais pas loin. Je t'écoute, Arnaud ~"

Compétences:

Spoiler:

Tout va bien...
Voilà la seule intervention du Calice au cours des prochaines minutes. Son regard passera d'Arnaud à Vincent, avant de revenir sur le Sang-noir. L'ex acteur écoute... mais il ne peut pas prendre par à ces échanges dont il ne semble pas directement faire partie.
Et tandis qu'Arnaud évoque une seconde victime pour Caligula, pour nourrir son 'Buveur'... Il se sent d'avantage concerné et reculera d'un pas léger.
-
Vincent recule vers le centre du piédestal de métal retenant l'ensemble des hauts tubes de verre. Là, sous une trappe, il découvre une manivelle horizontale. Allait-il l'actionner ?

Comme prévu, Arnaud fit d’abord preuve d’une grande véhémence à son réveil. Le roublard s’était attendu à une flopée d’injures, mais pour son plus grand plaisir et contre toute attente, le sang noir refoula rapidement sa colère. Bien, Vincent n’aurait pas à se montrer “méchant” grâce à la retenue de son prisonnier.

L’homme aux cheveux d’argent ne perdit pas une miette des paroles du nocturne en perdition lors de sa recherche de la manivelle. Il comprenait parfaitement le point de vue que le déviant lui exposait. Son cœur compatissait même aux soucis du blond. Mais le mal était fait, et s’il était à refaire, Vincent aurait encore agi de la même façon.
"Ce qui est fait est fait.
Profite du temps dont tu disposes pour réfléchir à une bonne excuse.
Si tu parviens à ramener Zah’a sain et sauf à Morgath, tu pourras dire à Andraal que ton Naath est tombé lors d’un combat contre des Rakshasas ou contre des agents de Liliael.
Ton père sera ravi d’apprendre que tu as réussi à sauver son frère au lieu du tien." expliqua le borgne avant de reconnaître une trappe.
-
Sa face s’illumina quelques secondes plus tard lorsque son œil découvrit la fameuse manivelle. Sa tête se releva ensuite vers le suceur de sang qu’il avait ignoré depuis un petit moment.
"Je ne souhaite pas spéculer sur la fréquence des repas de son engeance.
A mon avis, nous devrions plutôt croiser les doigts pour en avoir fini avec le Buveur avant que l’occupant de Caligula ne se réveille.
J’espère que nous serons déjà loin à ce moment-là." avoua-t-il avant de s’intéresser de nouveau au levier métallique.
"Tu vas bientôt voir ce que je cherche…" révéla-t-il l’instant d’après.

Il était grand temps d'actionner le mécanisme. Vincent ne répondra pas volontairement à la dernière question de son collègue. Il préférait attendre le retour des hybrides avant de libérer leur camarade.

Compétences:

Spoiler:

-Reste pas planté là !-
Vince, plongé dans une sorte de torpeur, se laisse repousser par le Déviant menotté tandis que le Roublard actionne une manivelle étrange... au centre du complexe.
Arnaud n'a que ses appréhensions sur ce qu'il ne connait pas. Le Roublard avait-il plus de connaissances au sujet de cette étrangeté ?
-
Le claquement de quelques pignons entrainera la descente de l'artéfact haut perché. Une boule noire, striée de fer cuivré, se dévoile dans les hauteurs et s'arrête à quelques mètres des tubes de verre.
La sphère se met à vibrer, à trembler, puis elle s'ouvre dans un éclat de lumière noire et une vague de vibrations lourde et sourde, plongeant à terre les trois hommes avant de se répandre en morceaux... visiblement trop instable.
-
Aucun ne perdra connaissance. Mais la stupeur se lira peut-être sur leurs visages ?
-
Vincent perçoit quelque chose de changé en lui. Il se sent soudain... plus léger. Il sait, inconsciemment, qu'il pourrait s'élever...
-
Du côté d'Arnaud, il y a cette même impression d'être plus 'éthéré'... voire distant dans son propre corps, comme s'il pouvait se libérer de son enveloppe charnelle à tout moment ; la transformer...
-
Pour l'ex acteur, une sensation de fourmillement se répand dans ses membres. Il observe ses mains, paumes et dos, les retournant comme si elles venaient de prendre une autre apparence... -alors qu'il n'en est rien-.
"Qu'est-ce que c'était..." soufflera-t-il avant de lever les yeux sur Arnaud, puis Vincent.
-
Le trio vient de recevoir un don. Chacun semble pouvoir l'activer à tout moment... peut-être en usage limité, mais comme jamais auparavant.
Les voilà changés.

Vincent trouvait le déviant bien présomptueux. Ce dernier exigeait sa liberté comme s'il la méritait à ce moment-là. Les deux hommes n'avaient pourtant conclu aucun accord. Le mercenaire n'avait jamais assuré une seule seconde la libération immédiate de son prisonnier à la suite de leur conversation.

'Je te ferai rien.' Cette réponse avait été tout sauf satisfaisante pour l'humain. Vincent ne mettait pas en doute la parole du blond, mais il l'imaginait bien, à peine libéré, tenter une action futile et dangereuse telle qu'un sauvetage désespéré de son frère souffrant.

Malheureusement pour le sang-noir, le roublard ne comptait prendre aucun risque et allait donc le garder menotté au moins jusqu'au retour des métamorphes. Vincent se fichait éperdument de la colère ou de la frustration que pouvait ressentir le nocturne à son égard, car pour lui, leur objectif commun passait devant leurs sentiments respectifs.

La vie était souvent imparfaite et injuste. Les choses ne se passaient pas toujours comme prévu. Il fallait parfois perdre le contrôle pour mieux avancer.
-
Convaincu qu'il n'avait rien à craindre, Vincent ignora la mise en garde de son détenu. Le journal de Zah'a lui avait expliqué qu'il suffisait d'actionner une manivelle pour faire descendre un mystérieux artefact du plafond de la salle principale du labo. Rien de grave n'allait se produire, n'est-ce pas ?

Tout se passait bien, une étrange sphère noire venait d'entamer sa descente, elle allait arriver à portée de main en quelques secondes. Quand des vibrations commencèrent à parcourir la boule, le borgne comprit immédiatement que quelque chose clochait et lâcha aussitôt le levier métallique. Il était toutefois déjà trop tard.
"Merde." eut-il le temps de dire avant de recevoir de plein fouet une vague d’énergie.

Une peur panique saisit l’homme bousculé par un choc soudain. Ses bras s’agitèrent dans le vide et son corps entier tomba à la renverse. Vincent s’attendit aussitôt à heurter violemment le sol, mais le contact douloureux n’arriva pas. A sa grande stupeur, il se sentit glisser dans les airs, à quelques centimètres seulement du sol. C’était tout bonnement impossible.

Il sut, au fond de lui, sans savoir comment, qu’il pouvait monter plus haut encore, ce qu’il fit sans réfléchir, convaincu d’y parvenir.
"Incroyable." murmura l’humain en train de voler vers ses compagnons tout en observant ses mains, son torse et ses jambes.
Il atterrit près du duo avec grâce, à un pas d'eux, avant de lâcher un rire amusé venant du fond du cœur. Un moment plus tôt, il avait cru au pire en voyant l’artefact exploser, il avait pensé que son heure avait sonné.
"Ysash m’a béni !" affirma le roublard en pleine euphorie, en écartant grand les bras.
"Je ne m’attendais pas à ça !
Zah’a ne l’avait pas écrit dans son journal ! Quelle surprise ! Formidable !" cria-t-il avec une joie manifeste avant de se ressaisir quelques secondes plus tard. Il retrouva vite le sens des priorités.

"Cela dit, dommage que l'artefact ait été détruit, qui sait ce qu'il aurait pu m'offrir d'autres..." dit-il calmement après avoir jeté un coup d’œil sur ce qu'il pouvait rester de la boule sombre. Son attention repassa ensuite sur le blond.

"Arnaud, cesse de gigoter, je te prie.
J’aimerais examiner avec un parchemin d'identification le cristal que tu as récupéré auprès d’Andraal.
Je te le rendrai ensuite. Je t'en fais la promesse."

Compétences:

Spoiler:

Caligula s'éloigne, répondant à la demande de Vincent sans la commenter. Du côté d'Arnaud, retrouver son Calice devient une priorité... Cet endroit est dangereux, il pourrait attraper le tétanos avec un bout de fer rouillé ! Ce serait très mauvais pour le sang... et sa santé.
-
Sur le sol, le duo perçoit quelques traces de pas dans la dernière direction que Vince semblait avoir prise en reculant. Errant entre les panneaux, qui semblent former un labyrinthe simple -comme un anneau autour du centre et de ses tubes de verre-, ils finiront par percevoir un bruissement ricochant contre les parois.
Quelqu'un fouille non loin... et Arnaud sera le premier à voir la silhouette de Vince, à moitié dans l'ombre, cherchant dans quelques tiroirs d'un meuble vermoulu... avant d'en tirer quelque chose et de se retourner vivement.
-
Dévisageant d'abord Arnaud, Vince tend son bras dans sa direction armé d'un scalpel rouillé.
"N'approche pas ! Vous êtes... vous êtes tous fous ! 
Tout ça... pour retrouver Zah'a !... et Asterash !" Sa voix tremble tout comme sa main, semblant pris d'une sincère crise de panique au milieu du chaos constant et de l'insécurité sur laquelle il n'a aucun ascendant.
Et tandis qu'il reprend sa respiration, après avoir prononcé le nom du Sang-pur et ancien Père d'Arnaud, la chair de Vincent s'assombrie, se voile, changeant légèrement jusqu'à se révéler à nouveau -comme au passage d'un nuage-... sous des traits bien différents.

Spoiler:

"Laissez-moi partir.
Je veux partir d'ici !" Insiste-t-il comme une menace qui ne peut pas en être une... sa voix elle-même aillant changée.

Spoiler:

Pour le plus grand plaisir du roublard, Arnaud ne chercha pas à négocier les conditions imposées pour chercher le calice. Vincent avait refermé ses blessures grâce à deux potions de soin, mais son esprit restait encore marqué par la violence de l'assaut du déviant. La terrible douleur qu'il avait ressenti dans son cou lorsqu'il s'était fait mordre n'était pas prête de quitter sa mémoire.

Le borgne ne se sentait plus en sécurité à proximité du guerrier, même si ce dernier semblait s'être calmé après leur grosse discussion. Cependant, pour le bien de sa mission, l'homme aux cheveux d'argent ne pouvait pas laisser ses craintes avoir le meilleur sur lui.
-
Vincent soupira discrètement de soulagement en apercevant son homonyme. Heureusement pour le sang-noir et lui, le disparu n'avait pas été difficile à trouver. L'inconscient n'avait pas eu l'occasion d'aller bien loin et n'avait fait aucun effort pour effacer ses traces. Remonter sa piste avait été aisé, le ramener avec eux devrait l'être tout autant. Le calice agité faisait preuve d'une grande hostilité, mais avec les bons mots, le mercenaire se pensait capable de le rassurer avec l'aide d'Arnaud.

Vince avait juste besoin d'être apaisé. Le renégat jeta un coup d’œil vers le déviant à qui il offrait l'initiative de la parole avant de reporter son regard sur... Asterash ? Son œil valide cligna plusieurs fois à ce moment-là. Son regard croisa celui de son collègue, leur surprise partagée confirma aussitôt que les deux hommes ne rêvaient pas.

Pendant un instant, la peur d'avoir affaire à un Rakshasa s'installa dans la tête de Vincent, mais cette possibilité s'avérait impossible. Il s'agissait assurément d'un don obtenu grâce au doigt d'Ysash.
-
Arnaud était un déviant sacrément étrange, un spécimen bien différent de ses congénères. Les enfants de Nitil capables de faire preuve d'un minimum d'empathie envers leur calice ne couraient pas les rues. A la suite du discours du déviant, Vincent se demanda ce qui avait pu pousser cet individu à devenir une créature de la nuit. Ce n'était toutefois pas le moment pour se poser ce genre de questions.
"Et nous nous excusons aussi pour la scène à laquelle tu as assisté.
C'était un sacré malentendu. Nous nous sommes expliqués et la situation a été arrangée.
J'ai expliqué à Arnaud l'utilité de l'artefact que j'ai manipulé.
Regarde ta main, touche ton visage, tu verras que tu as bénéficié de quelque chose d'utile toi aussi.
Je n'ai pas agi de manière irréfléchie." mentit le roublard pour que le calice croit que l'explosion de la sphère noire ait été prévue.
"De plus, nous ne pouvons pas te laisser sortir.
La zone autour du laboratoire est cernée de Rakshasas et de créatures inconnues, nous ne pourrons pas sortir avant un long moment.
Tu risques de mettre ta vie en danger en sortant. Avec nous, tu ne risques rien." affirma Vincent.

Compétences:

Arnaud se met en position pour tenter de calmer le jeu, mais la respiration hiératique de Vince le rend instable sans confirmer sa réelle capacité à attaquer qui que ce soit... -Lui qui ne demandait qu'à pouvoir partir-.
-Je suis désolé que... 'tu' aies été témoin de ça...-
L'acteur fronce brièvement les sourcils face à la réaction étrange du Déviant qui le regarde et à ses mots, humectant ses lèvres nerveusement tout en repositionnant ses pieds -tenant l'allure ; plus sur la défensive... que l'offensive-.
-
-A la Capitale tu m’as reproché de t’avoir laisser partir en dépit de ton état, et je referai pas la même erreur.-
"C'est toi qui me mets dans cet état !!" Rétorque-t-il d'une voix qui lui apparait soudain étrangère dans un écho contre les parois. Une vague de colère s'enjoint à celle de la panique avant qu'un vent de raison ne lui souffle à l'oreille.
-Il ne peut pas utiliser son portail... Ce qui le projette dans l'idée de rejoindre la zone méconnue dans le temple des Rakshasas et il ne saurait pas remonter la piste-.
-
Arnaud tente de culpabiliser Vince ? Il a toujours pris soin de lui, été attentif... Il ne lui a 'jamais voulu de mal'. Son esprit cherche à démonter ses arguments et il aurait bien de quoi faire pour s'accrocher à quelques contre-vérité ? Était-il dans le déni ?... Malheureusement pour lui, Arnaud lui apparait convainquant et un tremblement lui fera lâcher le scalpel dans un tintement léger sur le sol dallé.
-
Vincent et Arnaud s'excusent... C'était un malentendu. Avec cette violence ? Qu'en serait-il en cas de conflit 'entendu'... 
Vince affaisse légèrement l'échine et penche le visage, retenant un sanglot nerveux avant de fermer les yeux... -quelques mèches de cheveux noirs glissent devant son front-.
-Regarde ta main, touche ton visage... tu verras que tu as bénéficié de quelques choses d'utile toi aussi...-
Une interrogation silencieuse lui fera relever le front ; avant de loucher sur de longs sillons obscures barrant sa vision. Rapprochant ses mains, il touchera son visage puis abaissera les yeux sur ses vêtements ; comme s'il pouvait y voir au travers avant de se tâter le buste.
"... quoi ?! Qu'est-ce que..."
Cherchant autour de lui, il attrapera une vieille bassine et la frottera pour tenter de s'y voir mais sans succès.
"Qu'est-ce que j'ai..." Ses gestes d'explorations corporelles frénétiques reprennent alors qu'il sent quelques crocs du bout de la langue et une anomalie absente entre ses jambes.
"... Est-ce que... est-ce que je suis Andraal ?"
A vrai dire, s'il a croisé le Sang-pur il n'aura pas retenu le timbre de sa voix... Était-ce similaire pour Asterash ? 
Son état de choque passager le fait reculer contre une table pour s'y appuyer, fixant le vague sous l'horizon en se massant le front.
Vince n'arrive pas à réfléchir.
-Avec nous tu ne risques rien- avait dit Vincent ?
"Pourquoi t'as fait ça !" Réagira-t-il avec retard avant de se surprendre lui-même d'une colère plus éclatante, montrant les crocs en le dévisageant.
"J'ai pas d'mandé à être 'là', j'ai pas d'mandé à avoir ce foutu don ! Qu'est-ce que voulez que j'en fasse !
Ho p't'être que finalement j'vais vous être plus utile que d'être une outre à sang chaud sur pattes !
Et bah comptez pas sur moi ! Pourquoi je ferais ça, hein ?"
Son regard passera de Vincent à Arnaud, sentant la pression lui monter sans grande raison ; comme s'il ne maîtrisait à nouveau rien des aspects de sa vie depuis une perte de mémoire.

Spoiler:

La détresse du calice rappelait une mauvaise époque à Vincent, un temps où il avait été pratiquement dans les mêmes chaussures que lui, un esclave d'un système abject et fou. Le roublard compatissait avec son semblable.

Une partie de lui désirait même l'encourager dans sa rébellion, car il savait ô combien il était difficile de sortir de l'esclavage. La liberté ne se demandait pas, elle s'arrachait de force. Son homonyme ne serait jamais réellement libre ni en sécurité sous le joug d'Arnaud.

Cependant, la soumission de ce pauvre homme était un mal nécessaire pour ses plans. Le mercenaire ne pouvait pas se passer du déviant pour le moment, et ce dernier avait besoin de sa source de sang humain sous contrôle pour avoir l'esprit tranquille. Il faudrait attendre la fin de leur mission pour négocier la libération de son serviteur.
-
-Pourquoi t'as fait ça !-
Vincent eut un mouvement de recul incontrôlé en apercevant les crocs du sosie d'Asterash. La fureur de ce faux Premier-né n'avait pas diminué d'un iota quand bien même il avait consenti à lâcher son arme. Le renégat ne répondit pas à la question qui lui avait été posée. Il préféra plutôt se concentrer sur le résultat de son action.
"Le doigt d'Ysash nous a tous servis. Les dons que nous avons obtenus nous serons d'une grande utilité dans notre combat contre Liliael ainsi que pour retrouver Zah'a.
Tu n'es pas obligé d'utiliser tes dons pour nous aider.
De plus, je ne suis pas un déviant ni une ombre. Je suis un humain, tout comme toi.
Je ne peux pas te considérer comme un outil parce que nous sommes des semblables. Tu es un membre à part entière de notre équipe pour moi.
Je suis ici, aujourd'hui, dans les Marais Maudits, pour préserver l'avenir de l'humanité." affirma calmement le borgne sans penser une seule seconde ses paroles.
"Et Arnaud a raison. La journée a été longue et il n'y a rien de mieux qu'un bon repas à plusieurs pour resserrer des liens."

Compétences:

Le Sang-noir se félicite de voir Vince lâcher son 'arme', s'agace des mots de Vincent... et tente une nouvelle percée toxique. 
-Tu as le visage d'Asterash.-
La révélation décomposera un instant l'expression de l'humain, arrondissant le regard dans un papillonnement, s'interrogeant silencieusement. Il avait songé à ce Sang-pur et avait pris son apparence... Il pouvait se concentrer pour retrouver la sienne ?
Et non... Vince n'a rien à voir avec Asterash. Il n'adopte pas son comportement... il ne le connait pas assez. Cette vision perturbe Arnaud qui tente de se convaincre de séparer l'humain de cette apparence troublante. 
Il est peut-être amer de l'ascenseur émotionnel bref qui l'a traversé ? Comme un espoir arraché... 
Accusera-t-il l'humain de sa propre déception ?
Quoi qu'il en soit, face à la colère et la détresse de Vince sous les traits d'Asterash, Arnaud s'offusque. L'humain souille sa mémoire sublimée. Il profane l'idole. Et malgré ce dur jugement... il aurait songé à le prendre dans ses bras pour le tranquilliser ?
Était-il bien certain d'être dans le bon mouvement face à un homme désespéré qui l'accusait, lui, de le mettre dans tous ses états... A moins de le mettre K.O. et de le forcer à ne voir que par lui... Vince continuerait d'ouvrir ses horizons jusque là oblitérés par la perte de sa mémoire et des murs acérés de Morgath.
Depuis son passage à la Cité Impériale, Vince a bénéficié d'un nouveau souffle... une brise de fraîcheur au milieu de sa fournaise. Il arrive à dissiper le voile opaque qui l'empêche de se projeter... bientôt il disparaitra.
-
-Si tu n'étais que ça, je ne me serai pas laissé crevé de soif jusque là-
Jusque là ?
Vince fronce les sourcils, déliant ses lèvres, sans voix. Si Arnaud fait effectivement référence aux gargouillis affamés qui avaient rompu le silence tandis qu'ils remontaient vers les appartements de Zah'a, Vince se laissera envahir par la culpabilité... Cette même culpabilité qui l'avait amené à chercher Arnaud dans sa chambre la veille au soir pour lui donner son sang afin de remplir son rôle ! Cette culpabilité qu'il avait ressenti en entendant ce grincement d'estomac avant de subir le regard de Naath... qui lui reprochait de ne pas remplir son rôle. Rôle qu'il devait tenir pour justifier sa présence superflue dans ce Laboratoire, tandis que le guerrier de Morgath avait emporté des rations... 
Arnaud ne meurt pas de faim, non. Surtout après avoir profité d'une attaque pour se sustenter d'un autre... Pour Vince, en tout cas, ses mots n'ont aucun poids. Il est donc partagé entre deux sentiments... colère et infamie.
Ses lèvres se pinceront dans un souffle agacé du nez, assombrissant son regard humecté d'un frémissement, à la limite de craquer.
-
-Naath a emporté des rations avec lui [...] Si c'est ce que tu veux, je 'te mordrai plu'.-
Un battement de cils échappera une larme qu'il écrasera d'un tremblement en détournant le visage.
Non... ce n'est pas ce qu'il veut. Ce qu'il veut... c'est se libérer de cet endroit et des Nocturnes. 
Arnaud ne comprends pas... ou fait mine de ne pas comprendre pour conserver l'humain à ses côtés, tenter d'avoir une emprise sur lui ; ce qu'il a... mais en partie.
-
-On est tous à bout-
Arnaud propose d'attendre Caligula et Saller dans la Salle du festin. Ils pourraient donc s'y sustenter en patientant à leur retour...
Mais avant... le Roublard se sent dans l'obligation de répondre aux accusations de l'autre humain.
-Le don d'Ysash doit être accueilli pour ce qu'il est et usé à bon escient, non conservé endormi... aux vues de la situation actuelle du monde. Ils étaient... comme des élus ? Certains malgré eux, visiblement...-
-
Arnaud pose donc la prochaine étape, décidant pour la troupe d'un air décideur et meneur... tout en ayant les mains menottées dans le dos.
Vince n'a pas à discuter. Sa tentative désespérée de fuir dans une émotion éclatée avait été rompue par un contre argument de poids. Arnaud voulait jouer les pères ?
Il prenait Vince pour un 'enfant', parce qu'il l'avait jeter dans une fosse sans repères ? Il se complet dans ce rôle de destruction avant de 'cajoler' puis de redétruire... de faire culpabiliser... avant d'écraser.
Vince n'a pas le choix, en effet.
Il ne l'a pas encore.
Son craquage arrivait trop tôt.
-
Si Vincent suivait à son tour, le trio remonterait les marches tantôt descendues depuis les apparentements de Zah'a et la salle des Bains. En arrière, Vince observe ses mains, se concentre... et reprend son apparence dans un soulagement silencieux.
-
La salle du Festin se présente rapidement, avec ses effluves personnalisées de nourriture...
Une vaste salle s'ouvre, réchauffée d'un âtre flamboyant et qui colore ses murs bourgeois de tons jaunes ocres. Là, une table longue s'agrémente de fauteuils opulents, présentant des plats de tous les genres et tous les goûts. Au milieu de cet amoncellement presque scintillant de sucre et de gras, le regard de chacun y verra son met favoris...
Pour Arnaud... assurément il y aurait des coupes remplies de sang... un sang chaud... agréable... mais probablement pas de la puissance d'un Sang-pur.

Spoiler:

Vincent s'était attendu à recevoir plus de questions et à plus de rébellion de la part du calice, mais ce dernier, calmé par les propos du déviant et du roublard, préféra se murer dans le silence. La colère de l'asservi s'était dissipée bien vite, trop vite même au goût de l'amoureux de la liberté qu'était le mercenaire. Cependant, il n'avait aucun doute que la flamme de la résistance, à l'intérieur de son semblable, ne s'était pas encore éteinte. Son homonyme suivait parce qu'il n'avait pas le choix. Pour le moment.
-
La problématique du calice en fuite étant résolue, celle de l'engeance réveillée revint aussitôt dans l'esprit du mercenaire. Caligula était sous son emprise et avait sûrement rejoint Saller depuis un moment. La torture de Naath avait peut-être même déjà repris. Vincent n'était pas tranquille, laisser le couple de métamorphes sans surveillance ne l'enchantait pas du tout.

Le métamorphe avait essayé de le neutraliser tout à l'heure. Allait-il tenter de le tuer une fois qu'il aurait repris le contrôle de son corps ? Personne ne pouvait le savoir à part l'homme-hyène. Il fallait croiser les doigts pour que Caligula n'ait pas de grand ressentiment à son égard une fois les effets de la potion de zombification dissipés. Le renégat n'allait pas traîner à table.
-
De douces effluves vinrent caresser ses narines. La perspective d'un bon repas invita le borgne à accélérer légèrement le pas pour avoir un aperçu de la salle de festin et de ce qu'elle avait à lui offrir. Le sang noir se plaça toutefois au travers de son chemin et exigea le retrait de ses menottes. Silencieux, l'homme aux cheveux d'argent dévisagea son vis-à-vis tout en méditant sur la demande.

Le nocturne avait failli le tuer des minutes plus tôt juste avec ses crocs. Avec ses armes, il serait encore plus redoutable, même si Vincent disposait encore de sorts capables de le maîtriser. Le libérer était un pari risqué, et le roublard n'avait pas peur de prendre des risques. Le déviant avait fait de grands efforts pour rassurer son calice. Tuer un homme de sang froid risquait de briser de nouveau la confiance entre le maître et le serviteur.

De plus, après les différentes interactions qu'il avait pu avoir le déviant, le mercenaire était convaincu que le guerrier n'était pas un tueur irréfléchi et sans empathie.
"Hé ! Attrape." dit le roublard au calice avant de lui une clé.
"Tu peux le détacher." ajouta-t-il ensuite pour quelqu'un d'autre que lui se charge de retirer les entraves de l'homme d'armes.
-
Vincent entra dans la nouvelle salle quand Arnaud et son calice dégagèrent enfin le passage. La décoration de l'endroit ainsi que le festin à portée de main l'émerveillèrent dès qu'il mit les pieds dans la pièce. Il semblait y avoir tout ce dont il pouvait désirer. L'humain se trouva une place ni trop proche, ni trop éloigné du duo puis songea à ce qu'il pourrait manger lorsqu'il repéra à table l'un de ses mets favoris.

Son œil ne crut pas ce qu'il voyait, c'était tout bonnement impossible que ce plat puisse se trouver dans une assiette. Il y avait de la magie dans l'air à n'en point douter. Voyant le déviant prendre une coupe remplie de sang sans aucune gêne, le roublard conclut que se servir ne présentait aucun risque. Il ne fit donc preuve d'aucune retenue en se saisissant de bonne nourriture.
"Bon appétit. Profitons de ce repas comme il se doit puis retournons dans la salle principale du laboratoire pour y chercher Caligula et Saller.
Ils peuvent avoir besoin de nous à tout moment." souligna-t-il avant d'entamer son repas.

Arnaud a joué sur deux terrains sans vraiment préserver un espace dédié à son Calice -offrir la confiance par la confidence, accueillir ses émois et sa souffrance-. Au fond, Vince ne sait pas vraiment à qui il a à faire. Arnaud mentait aux Déviants... pourquoi ne pas lui mentir à lui ? D'autant qu'ils n'avaient passé que peu de temps ensemble avant cette soirée à la Cité.
-
Était-il venu le voir tandis qu'il faisait son tour des geôles pour le prendre à parti sans personne pour les voir ? L'avait-il pris entre quatre yeux tandis qu'ils marchaient dans les couloirs ? 
Au Domaine d'Andraal, Arnaud ne lui avait murmuré que quelques mots pour qu'il joue le jeu de la torture devant ses Frères de sang... Peut-être l'avait-il utilisé pour qu'il simule l'enfer de la souffrance afin de se rendre plus convainquant -dans ses inexpériences- plutôt que de lui épargner de vraies douleurs ? Un mensonge pour en dissimuler un autre ?
Et que dire de ce moment, lorsqu'il avait été mis devant le fait accompli de ce test 'raté' ? Jugé par Naath et les autres à devoir le suspendre quitte à mettre sa vie en danger...
Maladresse ou véritable raison de faire de lui un jouet, un moyen d'arriver à des fins dont il n'était plus certain de comprendre l'étendue.
Arnaud disait l''aimer' pour ce qu'il était... un homme qui avait évolué pendant huit années au sein d'un groupe de Théâtre étrange de la Cité Impériale. Vincent était un homme décomplexé, désintéressé par l'avenir, ne vivant que l'instant présent en s'offrant et en recevant, jouant la comédie de la vie tout en accomplissant le vœux de Niril.
L'homme qu'il était, modulé par la Secte des Masques, s'était effacé avec une potion d'oubli imposée... Dès lors, il n'était plus que ce jeune aristocrate dépensier et libertin que la Mort n'avait pas encore atteint ; que le désir de collaborer avec des Sang-noirs particuliers n'avait pas frôlé.
Projeté à Mara'reus pour y attendre dans le vide de sa mémoire et l'incertitude la plus totale, des jours durant, une chaine de Domination autour du cou... ses seules pensées comme compagnie dans sa paralysie... puis balancé dans les limbes de Morgath entre les mains de Déviants assoiffés.
Arnaud n'a aucune idée de comment l'homme qu'il était s'était formé auprès des Masques... Arnaud n'est pas comme les Masques. Il disposait désormais d'un être humain tout à fait 'normal' de la Cité Impériale que la virulence du monde extérieur -et surtout Nocturne- pénétrait sans aucune préparation mentale.
L'on peut entendre la souffrance de quelqu'un... Mais la comprendre ?
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Quant à Arnaud le Chasseur de Nocturnes -ou plutôt, de Lovyr- il s'était rebellé pour tomber dans les bras d'un autre Père. 
Il n'a pas de haine contre les Déviants, il se vautre dans le Sang sans assumer les sacrifices qui en découlent. 
Le Père du Crelirr, déchu, fou, attiré par la fatalité et langoureux dans l'attente d'une finalité... Voilà son véritable objectif ? Le véritable 'amour', l'obsession de sa vie... 
C'était sur lui qu'il projetait désormais tous ses échecs et manquements ?
Asterash l'a changé. Pour son amour, il aurait sacrifié sa raison et ses réflexions... Mais qui lui a demandé d'agir de cette façon ? Le Sang-pur lui avait laissé faire ses propres choix, sous sa protection...
Et où en était-il aujourd'hui ?
Qui est Vincent dans cette vie... Une rencontre d'un soir derrière les rideaux rouge de la scène des Masques. Un acteur libertin qui s'était offert et qui avait testé son enthousiasme à rejoindre la troupe... -lui qui se trouvait alors en Perdition et en recherche de solution...-
Vincent n'a jamais été amoureux d'Arnaud. Il a couché avec lui une nuit, choisi parmi d'autres pour lui tenir compagnie dans le Manoir. Il l'avait surement trouvé sympathique, mais au lendemain, le fils Perdu s'en était allé faute de compatibilité avec la troupe aux morbides finalités.
L'attachement qu'Arnaud ressent est celui du solitaire désespéré, de l'homme brisé dans ses fragiles convictions à la traque des Nocturnes, le Déviant instable en recherche constante d'admiration des Puissants et qui subissait leurs tourmentes, se laissant balloter de rivages en Alizés.
Vincent. Ne projetait-il pas d'en faire le Calice d'Asterash ?
Mais l'acharnement dont il semblait faire preuve pour le conserver restait une sorte de mystère... peut-être par crainte d'un nouvel échec à sa propre parole ? Ou ressentait-il véritablement quelque chose pour ce coup d'un soir, dans l'ambiance de sa Perdition au Phare théâtral des Masques...
Un rêve douçâtre auquel il s'accroche, au dépend de la vie des autres.
C'est un choix à assumer. Et pour conserver ce projet, quel qu'il soit auprès de cet humain... c'est tout un comportement qu'il faudrait apprendre à adopter ! Non l'imposer à un Homme 'sans repères' en se disant qu'une 'forme vierge' rentrerait dans n'importe quel réceptacle, pour peut qu'on l'y forçait avec 'autorité'.
Voulait-il détruire Vincent mentalement ? Ce serait une possibilité. Peut-être fonctionnerait-elle... Ce serait plus facile que de devoir réparer l'ensemble des erreurs qu'il avait commise jusqu'ici... 
Il faudrait l'assumer... sans entre deux.
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Du côté du Roublard, il s'était attendu à plus de question de la part du Calice. Encore une fois, c'est lui qui n'en pose pas. Quelle question Vince pourrait-il bien avoir alors que l'entièreté de son esprit n'aspirait qu'à quitter cet endroit ! Loin de leurs chamailleries chaotiques, de leurs plans dangereux et de sa perspective de finir une fois de plus à Morgath après avoir espéré se débarrasser de tout ça ! Après avoir respirer à nouveau l'air de la Cité Impériale -même vicié par la guerre !-
Non ! Vince n'a pas de question. Il est là. Devant eux... comme un château de sable effondré par la houle de l'incertitude... avec quatre mains qui tentent de le remonter de bric et de broc... tout en se contredisant !
Et ce serait à lui de libérer Arnaud ?
Levant les mains dans un réflexe, Vince récupère la petite clé.
Pourquoi était-ce à lui de libérer Arnaud... n'était-ce pas Vincent qui l'avait ferré ? Pour se protéger ? 
Ne venaient-il pas de dire que 'tout ceci n'était qu'une sorte de méprise' ? Alors pourquoi ne pas insérer soi-même cette foutue clé si l'ambiance était à la parfaite confiance !
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Déviant le regard sur le Sang-noir, Vince baisse les yeux, dégluti, et s'approche de son dos pour le libérer. Il se détournerait bien vite... prenant place à l'opposé de la table en levant brièvement les yeux sur les plats mis à disposition... Il n'a pas faim, ça non. Comment pourrait-il trouver un quelconque appétit dans ces conditions ! Même en voyant... ces fraises... et ces myrtilles...
Mais ce n'est clairement pas la saison !
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Depuis combien de temps n'a-t-il pas goûté au sucre et aux mets plus délicat... Pas tant. Mais ces journées éprouvantes lui en auraient presque fait oublier le goût...
Le souvenir de la Cité Ensoleillé lui revient en mémoire. Il revoit les domestiques revenir du marché les bras chargés de fruits délicieux... 
Vincent aimait en manger avec un verre de muscat.
Il ne résistera pas, levant discrètement un bras pour 'piquer' un fruit avant de le glisser entre ses lèvres, le front bas, laissant le jus sucré se répandre sur sa langue dans un apaisement certain... fuyant cette ambiance de merde dont le silence pesant le mettait dans l'inconfort d'une réunion de famille forcée !
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-Profitons de ce repas comme il se doit puis retournons dans la salle principale du laboratoire pour y chercher Caligula et Saller. Ils peuvent avoir besoin de nous à tout moment.-
Vince cille et relève l'attention sur le Roublard. Mais il ne dit rien.